FOCUS SUR LE STAFF MÉDICAL DU RACING CLUB DE CANNES : FLORENT DIGANI

Florent Digani, 31 ans, ostéopathe cannois, reste au RCC près du Dr. Casali pour prendre soin des joueuses.

 

Dans le monde du volley-ball, comme dans le monde du sport en général, le côté médical reste fondamental pour un club : l’activité physique liée au stress des entrainements peut causer des blessures, plus ou moins sérieuses, et c’est en ce moment que l’intervention d’un professionnel devient importante.

Florent Digani, ostéopathe cannois, fait partie du staff médical du club le plus titré de France : il est prêt à apporter ses soins et son expérience auprès des nouvelles joueuses et il restera à leur côté tout au long de la saison.

 

 

Florent, peux-tu nous parler de ton passé professionnel ?

 

« Je m’appelle Florent Digani, j’ai 31 ans je suis né et j’ai grandi à Cannes.

Fan de sport (à bien y réfléchir, de tous les sports et depuis toujours!) j’ai pratiqué le handball en commençant au sein du club de Cannes avant d’évoluer à Mouans Sartoux, ainsi que le rugby en club à  Grasse.

Depuis très jeune j’ai voulu travailler dans un milieu alliant sport et santé, et c’est tout naturellement que j’ai intégré l’école d’ostéopathie Atman à Sophia Antipolis, dont j’ai été diplômé en 2013.

Rapidement, j’ai mis un pied dans le sport de haut niveau : lors de ma 5ème et dernière année d’études, j’ai eu le privilège d’intégrer un autre club historique de Cannes, le Cannes Bocca Futsal, à l’époque en première division française.

En 2013 j’ai aussi commencé à travailler avec le Dr Michel Gaillaud, médecin du sport à Cannes, et on a commencé notre collaboration (qui est toujours d’actualité aujourd’hui) en intégrant à sa demande le staff médical du club de handball de Cannes qui, à l’époque, venait de monter en 2ème division.

Depuis, je jongle entre mon travail d’assistant avec lui et mes consultations d’ostéopathie à domicile ou en cabinet, le tout en continuant l’accompagnement de sportifs et clubs. 

C’est ainsi que pendant 4 ans, j’ai suivi l’équipe professionnelle de volley-ball du Cannet, et que j’ai développé depuis 3 ans un partenariat avec l’école nationale de cirque Pistes d’azur La Roquette sur Siagne. » 

 

Quels sont les domaines d’activité d’un ostéopathe du sport et quel est son rôle?

« Je pense que les domaines sont nombreux pour un ostéopathe du sport et surtout qu’ils ne doivent pas se limiter à la prise en charge exclusive du sportif professionnel ou de haut niveau. Ils vont du soin « d’urgence » quand un sportif se blesse, à la prévention en amont d’efforts intenses ou de début de saison, en passant par l’optimisation du geste sportif et le traitement de douleurs chroniques ou d’anciennes blessures.. Le rôle de l’ostéopathe se doit d’être le plus adapté possible, en tenant compte de plusieurs variables que sont le sport, le sportif lui-même, et les attentes du staff médical mais aussi technique.Dans tous les cas, c’est un travail de coordination, d’échanges et surtout d’équipe avec les autres acteurs du club . L’intervention ostéopathique peut être uniquement ponctuelle en collaboration avec le kinésithérapeute (qui voit généralement de manière plus régulière les joueurs), elle peut se faire spécifiquement pendant la compétition ou le match, sur le banc, pour pouvoir intervenir au plus vite, mais aussi à la demande directe du sportif, lorsqu’il sent une restriction de son geste sportif ou une gêne dans sa pratique, et enfin de façon plus régulière afin d’avoir un suivi plus précis et sur le long terme. »

Quelle différence y a-t-il entre un ostéopathe du sport et un ostéopathe « classique » ?

 

« Il n’existe pas des réelles différences. Sur le principe, n’importe quel ostéopathe diplômé en 5 ans est capable de prendre en charge un sportif. Il n’existe pas non plus de techniques « spécifiques » aux sportifs que l’on ne pourrait pas faire aux autres ou inversement. Néanmoins, le travail avec les sportifs et plus particulièrement les sportifs professionnels ou de haut niveau, nécessite quand même une connaissance des contraintes spécifiques au sport et un raisonnement adapté à ces dernières . Par exemple, on ne peut pas demander à un sportif professionnel, après une consultation, un temps d’arrêt  aussi important que pour un patient lambda.. Il faut aussi une bonne connaissance de la traumatologie du sport, des spécificités de chaque pratique ainsi qu’une connaissance des aptitudes et domaines d’activités des autres membres du staff. »

 

Comment est arrivée la proposition pour le RCC?

« La proposition est arrivée il y a 2 ans (l’année du titre) je travaillais avec l’équipe du Cannet et Riccardo (avec qui j’avais collaboré de 2013 à 2016 lors de son passage au Cannet) est venu me demander de prendre part à l’histoire. J’ai dû refuser car j’étais engagé avec le Cannet et je ne voulais pas arrêter brutalement ma collaboration avec eux surtout que cela s’était très bien passé et que j’entretenais une très bonne relation avec le club. Puis, le soir du titre ou j’étais dans les tribunes, Riccardo m’a refait l’offre avec le président et comme le Cannet était en refonte avec le départ du Dr Gaillaud ainsi que du vice président Laurent Pariente, j’ai accepté avec très grand plaisir. Comme je l’ai dit je suis cannois et fan de sport, enfant j’ai assisté comme spectateur à l’ancien palais des sports à certains des titres européen et matchs du Racing. Puis j’apprécie énormément Ricardo; j’ai adoré travailler avec lui au Cannet et c’était un honneur de pouvoir le refaire à Cannes. J’ai donc pris part à cette saison un peu étrange en voyant les filles régulièrement à leur demande ou à celle de Fanny la kiné. Ça a été un peu dur quand Riccardo m’a dit qu’il partait ainsi que Fanny et le reste de l’équipe mais j’ai de suite été très content de savoir que c’était Filippo qui le remplaçait. On avait passé de supers moments quand il était au Cannet en tant qu’adjoint de Riccardo, puis coach. À l’époque je faisais tous les matchs et certains a l’extérieur pour le club et j’intervenais 2 fois par semaine : on avait donc beaucoup sympathisé et c’est avec un immense plaisir que j’ai accepté de continuer l’aventure à ses côtés. »

 

À très bientôt à bord, Florent !